Par Chokri GHARBI
Le déficit de la balance commerciale ne cesse de se creuser d’un mois à l’autre. A l’origine de ce déficit devenu structurel, l’augmentation des importations et la chute des exportations de plusieurs produits de consommation. Cette situation a des répercussions néfastes sur la croissance et la valeur de la monnaie nationale. D’où la nécessité de prendre les mesures nécessaires en vue de renverser la vapeur et améliorer le taux de couverture de notre balance commerciale. Toutes les parties prenantes, à savoir l’administration, les professionnels et les structures d’appui, sont appelées à mettre la main à la pâte en vue de réaliser de nouvelles performances dans le domaine commercial grâce à une pénétration dans de nouveaux marchés, ainsi que dans ceux traditionnels (Europe notamment) qui demeurent encore sous-exploités.
Les opportunités offertes par ces marchés ne sont pas exploitées par tous les industriels, dont certains se contentent d’une part infime des potentialités existantes. L’Afrique, à elle seule, importe chaque année de multiples produits de consommation, en y réservant des milliards de dollars. Malgré la bonne volonté des pouvoirs publics, ce marché demeure encore à la traîne à cause des problèmes qui se posent lors de la vente et qui ont un rapport avec la logistique et le transport. C’est que le produit commandé doit arriver dans les délais et dans les meilleures conditions, sinon il sera renvoyé à son expéditeur. En outre, il est nécessaire de diversifier les produits marchands et ne pas se limiter à l’huile d’olive, aux dattes et aux agrumes pour prendre comme exemple le secteur agroalimentaire.
D’autres produits du terroir peuvent trouver leur place dans des marchés prometteurs et contribuer à renflouer les caisses de l’Etat en devises. Il s’est avéré, par ailleurs, que la Tunisie est déficitaire avec nombreux pays avec lesquels nous avons conclu des accords commerciaux, comme la Turquie et la Chine. Ces pays ont exploité ces accords pour exporter massivement divers produits vers notre pays qui n’arrive pas à redresser la barre pour exporter le même volume de marchandises. Les ventes à l’extérieur peuvent concerner, de même, d’autres secteurs, comme la mécanique, l’électrique et l’électronique à condition d’améliorer le taux d’intégration industrielle. La Tunisie ne doit pas rester éternellement, un pays d’assemblage de composants importés. Elle doit fabriquer, elle-même, ses composants et proposer un produit fini à haute valeur ajoutée. La balle est dans le camp des industriels et des centres de recherche qui sont tenus de fournir plus d’efforts en vue d’innover dans les divers secteurs afin de pouvoir exporter plus et garantir une entrée de devises.
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